D’APRES LE DERNIER RAPPORT DE L’ODEP
Le ministère congolais de la Pêche et Elevage coté « bon élève » dans la gestion des fonds
jeudi 14 janvier 2021

Selon le rapport de l’Observatoire de dépenses publiques (ODEP), publié le 4 janvier courant, le ministère congolais de la Pêche et Elevage a été coté « bon élève » en matière d’affectation, de gestion et d’efficacité des crédits alloués par l’Etat Rd-congolais. Cela, grâce au leadership du ministre Jonathan Bialosuka qui a su faire de ce secteur une priorité des priorités avec comme credo : "soutenir l’économie nationale tout en luttant contre la pauvreté".

Intitulé « contrôle citoyen de l’exécution du budget global et des dépenses publiques pro-pauvres pour la période de 2017-2019 », le récent rapport fait une synthèse des budgets mobilisés pour les trois dernières années. Les montants tournent autour de 18.660,5 milliards CDF comparés aux prévisions 23.946,6 milliards CDF, soit une moins-value de 5.286,0 milliards CDF. Il était question, selon l’auteur du rapport, de la capacité de mobilisation des finances publiques qui n’a pas atteint les prévisions, mais surtout « du comment » les recettes mobilisées ont été gérées.

Le document révèle qu’entre 2017-2019, 19.340,1 milliards CDF ont été dépensés sur une prévision estimée à 23.946,6 milliards CDF. Il se dégage un crédit disponible de 4.606,5 milliards. Selon le rapport, plus de 90% des dépenses des secteurs pro pauvres ont été utilisées, soit au fonctionnement et à la rémunération et non aux actions prioritaires.

Contrairement aux autres ministères, souligne l'Odep dans son rapport, le ministère de la Pêche et Elevage est l’unique qui a su bien manager et affecter les fonds mis à sa disposition. Le document note en outre, une performance exceptionnelle des allocations réalisées. Celles-ci sont passées de 0,42% en 2017 à 11,32% en 2019. « L’administration générale de la Pêche et élevage a consommé 4,13 % du budget et 95,87% ont été consacrés aux projets pro-pauvres (développement des filières animales, halieutiques, et lutte contre les maladies), soit une proportion très appréciable qui profiterait réellement à la population », conclut le rapport de l’ODEP.

Vu de l’extérieur, le leadership managérial de Jonathan Bialosuka séduit plus d’un. Dans sa revue en ligne du 8 janvier, « La Libre Afrique » qualifie le ministère de la Pêche et Elevage de «Miracle de bonne gouvernance des finances publiques. Les observateurs pensent que ce n’est pas au hasard que le résultat du sondage "Le Point" avait plébiscité Jonathan Bialosuka dans le top5 de meilleurs ministres de l’année 2020 du Gouvernement Sylvestre Ilunga Ilunkamba. « Faire cette exception dans la gestion est une étape. Mais tant que le budget mobilisé et alloué à ce ministère sera faible (2% pour les trois dernières années), le secteur ne pourra pas insuffler une croissance inclusive de 6% à moins qu’on atteigne le pourcentage de 10% tel que exigé par le protocole de Maputo». Dina BUHAKE